DIABLERIES


Il était une fois... comme on le dit dans les contes de fée... a "wech a oa" comme on le dit avant les récits en breton. C'était dans les année 1938 à 1950, et mes souvenirs sont ravivés par les photos prises par ma mère avec son appareil "Lumière et développées par elle ou par Etienne LE GRAND de la place Terre aux Ducs de Quimper.

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« Ne te regarde pas dans la glace, sinon le diable va venir »….Soixante dix ans après, ces paroles sont inscrites dans ma mémoire et je revois exactement la scène. Paul était un grand frère pour moi. D’après les photos de cette époque, il a toujours son bras sur mes épaules dans un geste protecteur,...il prenait son rôle au sérieux.


J'ai 4 ou 5 ans et je suis debout dans mon petit lit, entre la cloison et le grand lit de mes parents. J’ai un peu de mal à tenir en place, le matelas, les draps et couvertures molles n’offrent pas une assise correcte à la plante de mes pieds. Paul, qui a trois ou quatre ans de plus que moi, est coincé entre les deux lits. Il a pour mission de m’habiller car on va partir en bateau au bas de l’Odet et les adultes sont occupés à rassembler tout ce qui est indispensable pour passer une journée entière avec toute une bande de copains qui navigueront à bord de plusieurs bateaux.

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La chambre de mes parents est au troisième et dernier étage d’une rue de Quimper. La pièce est petite mais n’est pas mansardée car le toit, plat, est en zinc. La fenêtre qui donne sur la rue Saint Mathieu n’est pas grande. J’aime bien la petite marche qui est à sa base, sur laquelle je peux monter, m’appuyer sur la rambarde de bois tourné et regarder dans la rue ou voir le mont Frugy changer de couleur au gré des saisons, par dessus le toit pointu de la petite maison moyenâgeuse, de la charcuterie de Madame Le Corre, en face, à l’enseigne « CHARCUTERIE BRETONNE », qui n’a qu’un étage et permet au regard de passer au dessus des toits.


Maman n’a pas pu monter dans la chambre, la grande armoire de son mariage, faute de place. Elle se sert d’une armoire moyenne qui était déjà dans la pièce. C’est une armoire toute plate, certainement en bois blanc car elle a été peinte en gris clair. La peinture est un moyen aisé de masquer le bois lorsqu’il n’est pas « noble » comme le palissandre, le noyer ou le chêne.


La porte de droite, du haut a une glace biseautée et c’est dans ce miroir que je me regarde, à bonne hauteur puisque je suis juchée sur mon lit, tandis que Jean s'applique à passer les boutons de ma culotte dans les boutonnières de mon corset. Il faut dire qu’à cette époque, les dessous d’une petite fille consistent en une chemise de coton, sans manches, d’un petit corset en toile de coton épais qui ne serre pas du tout le corps. Il comporte un bouton de nacre de chaque côté, un autre devant et un autre derrière. Ces boutons servent à accrocher les boutonnières percées dans la ceinture de ma culotte "petit bateau" qui a un pont suivant la technique des pantalons de marins. Ainsi, pas d’élastique qui serre le ventre, et la culotte est bien accrochée….


Les virées nautiques « au bas de la rivière » sont la promenade dominicale préférée de mes grands parents, puis de mes parents. II faut avouer qu’il y a pire, la rivière étant tellement belle et présentant à chaque méandre des paysages à faire rêver…, anses, bois, châteaux. De plus ces ballades se font toujours avec une bande d’amis et souvent à plusieurs bateaux qui se suivent. L’ambiance y est des plus sympathiques.


Les adultes sont donc dans les étages inférieurs de la maison à préparer tout le barda utile à une journée entière, équipement, matériel de pêche et nourriture. Ils ont de quoi faire et du moment que Paul s’occupe de moi, ils sont tranquilles, ils me savent en de bonnes mains.

Paul doit sans doute avoir du mal à me faire tenir tranquille sur la literie instable de mon lit et comme de plus je suis occupée à me regarder dan la glace, tout en me cramponnant à ses épaules pour me stabiliser, plus qu’à l’aider, il me sort la phrase qui devrait me faire rester droite, me menaçant de la venue de Lucifer. Je ne me souviens plus si celà m'a fait de l'effet ou si, à partir de là, je n’ai plus glissé qu’un regard en coin vers le miroir….

Paul n’est pas un parent. Sa mère, qui tient le café faisant l’angle de la rue Vis et du Quai, a été présentée par mon grand père, à ma grand mère, à toute la famille et aux amis, comme une cousine éloignée. A la même époque, il en a présenté plusieurs ayant le même niveau de parenté. Il y avait : tante Jeanne, tante Marianne et d’autres dont une bigouden en coiffe dont j’ai oublié le nom (sans doute tenait-elle le Café du Port à L.....) et qui apparaît sur une photo. Il y avait aussi une directrice d’école de S...., veuve de Guerre. Jeanne était veuve et mère de mon petit camarade que j’appelais « mon bon ami ». Ainsi que plusieurs « tantes ». Tout ce monde participait souvent aux sorties en bateau et personne n'y trouvait à redire.


A cette époque, c’est à dire vers 1940-1942 le bateau de mon grand père portait le nom de « Dagana ». C’était un robuste bateau de bois à francs bords, avec un gros moteur in-bord de la marque « Bernard », situé au milieu du bateau. Papé a fait un chassis de bois rectangulaire avec un gros couvercle qui le coiffe pour isoler le moteur et loin d’encombrer le bateau, cet emplacement sert de table lorsque l’on veut casser la croûte. Je ne connais pas l’origine du nom « Dagana ». J’ai vu par la suite que c’était le nom d’une ville, ou village d’Afrique. Comme je ne sais si mon grand père a acheté ce bateau d’occasion, je ne peux dire si c’est lui qui l’a baptisé ainsi. (je suggère une autre explication : en breton « da gana » = pour chanter). A la proue du Dagana, des deux côtés, Papé a collé une tête de breton, sculptée par Jules, le sculpteur de l'atelier qui chante toute la journée en poussant ses gouges. Ces têtes, à l’origine, était destinée aux meubles à sujets de mon grand père.

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Avant le "Dagana", mon grand père avait un canot en acajou, à clins,très joli mais moins convivial:"Le Graziella".


Tout le monde est fin prêt, on amène, devant la maison, la voiture à bras dont l’usage est de transporter les plateaux de bois, du chantier vers l’atelier. On empile tous les paniers, paquets et divers sur la charrette, et pour parfaire le tout, on me coince dans le milieu, sur une peau de mouton pour que ce soit bien doux aux fesses et, la charrette, tirée et poussée par tous, traverse la place, puis prend la rue Vis pour rejoindre le quai et descendre la cale ou l’attend le Dagana. J'ai encore dans les oreilles, le bruit des roues cerclées de fer sur les pavés et je ressents les secousses que je subissais car la charrette n’avait pas d’amortisseurs….


Les quais de Quimper n’étaient pas, comme maintenant, occupés par le stationnement des voitures mais des sabliers y déversaient des pyramides de maërl qu’ils avaient prélevé aux îles des Glénans. Un de nos plaisirs était de grimper le plus haut possible sur ces petites montagnes et d'y dénicher des formes d'animaux fabuleux que nous offraient ces sécrétions. On ne savait pas encore que ces prélèvements de maerl allaient faire descendre la plage de Bénodet au point que les cabines de bain allaient montrer leurs soubassement comme de vieilles personnes édentées....


L’Odet s'encombrait d'une foultitude de petits bateaux et d'autres, plus importants accostaient dans le quartier du Cap Horn.

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Le bateau de mon grand père se maneuvrait surtout au moteur ou à la rame et à la godille. Si le temps est pluvieux, Paul et moi trouvons un abri à l’avant du bateau partiellement recouvert ce qui nous forme une petite cabane. Dans ce cas, ma grand mère qui n’aurait pour rien au monde renoncé à la virée, trouve toujours un signe positif dans le ciel pour remonter le moral de la troupe : « Je vois du bleu ! ! ! ». Une fois dépassé le chemin du halage, à l’entrée de la baie de Kerogan, mon grand père m’annonce qu’il aperçoit des rats faire de la gymnastique sur « l’Ile aux rats », à proximité du château des De Massol. Il devait avoir une vue plus perçante que la mienne car je ne les ai jamais vus…


Après avoir passé les endroits merveilleux de l'Odet et atteint les vire-courts,nous arrivons au but notre voyage : le petit port de Rossulien tellement blotti sous les branches de marroniers qu'il faut être habitué ou attentif pour ne pas le dépasser. Sa cale, qui actuellement tombe en ruine, s'avance dans la rivière, juste avant le "Saut de la pucelle". Le bateau, qui n’est pas quillé, s’échoue dans la vase et les hommes font le va et vient, dans la vase, pour le vider de son fret et de sa gente féminine. Ils peinent d’autant plus que la personne qu’ils tiennent sur leur dos et qui les étrangle en se cramponnant, est plus pesante. C’est mon père qui a souvent la charge de sa mère. Heureusement que nos hommes sont costaud....Les bottes s’enfoncent avec des bruits de succion dans le limon avant d’atteindre les graviers plus stables de la rive.


Un petit escalier de pierre monte vers la prairie qui dépend du château de Rossulien. Ce serait par ce petit escalier que les Girondins s'enfuirent à la Révolution. Jamais personne ne s’est opposé à cette intrusion. Au pied de cet escalier, un foyer de grosses pierres, ombragé de chênes et de châtaigniers, nous attend en permanence pour faire le feu ou Mamé cuira les petites crevettes roses, le gros bouquet ou les crabes cerise. photo_yj_15 En haut de l’escalier,la prairie en pente douce, se constelle de marguerites quand c’est la saison et se cerne de genêts.

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Un petit sentier encercle la prairie. Il rejoint une plus grande allée empierrée, bordée de rhododendrons de plus de trois mètres, qui va se perdre dans le bois. Sur le bord de l’allée, on étale une bâche et des torchons qui servent de nappe, pour calmer nos appétits avec toutes les bonnes choses préparées la veille à la maison et la pêche encore tiède. Ce que j’aime le plus et que je cuisine encore à l’heure actuelle, ce sont les sardines grillées la veille par Mamé. Elles attendent sous des rondelles d’oignon cru, avec un filet de vinaigre, dans une grande assiette creuse. Pour les transporter, Mamé place l’assiette au milieu d’un grand torchon à carreaux dont elle noue les 4 coins. Malheur à celui qui maltraite ce colis lors du transbordement… C’est aussi précieux que le Saint Sacrement…


Dans les Vires Courts, le vent est arrêté par les coudes de la rivière et sur la cale de Rossulien règne toujours une bonne chaleur. Nous appellions d’ailleurs « Nice » notre petit paradis. Il y fait toujours chaud on aime se mettre à plat ventre sur les grandes dalles de la cale, chauffées par le soleil pour sentir leur chaleur au travers du maillot de bain. photo_yj04 Nos maillots sont tricotés à la main par nos mères, soit en fil de coton ou même en laine et ils pendouillent lamentablement lorsqu’ils sont mouillés. Je dois sans arrêts en remonter les bretelles pour cacher mes « piqûres de moustiques », (comme le dit maman),…c’est la honte ! ! !. On s’amuse à marcher pieds nus dans la vase : nos pieds s’enfoncent et le limon remonte entre nos doigts de pieds, c’est doux et chaud comme une caresse, un vrai délice…

Paul et moi ne nous ennuyons jamais. On demande à Mamé de la ficelle et un petit bout de viande. Couchés au bord de la cale, on laisse pendre notre ficelle dans l'eau et on guette les crabes verts (krankig mous ou crabes enragés) qui ne tardent pas à accourir . Quel spectacle de regarder dans l’eau claire le va et vient des goémons bruns, verts, ou roses et la précipitation des crabes gloutons qui une fois sur la viande, ne démordent plus et atterrissent dans notre seau. Attention aux pinces, elles sont terribles. Notre pêche n’est pas prisés par les grands, car non commestible, et ils vident notre seau en fin d’après midi dans le courant ; On aime crever les bulles d’air des goémons, ça nous fait rire, on dirait des pets ; On se baigne dans l'eau tiède et lorsque nous ne pouvons nous retenir d'envoyer des gaz, on sent les bulles remonter le long de la colonne vertébrale en nous chatouillant jusqu'à ce que l'odeur fasse fuir les copains, qui protestent en se bouchant le nez.... ; On a aussi des occupatione un peu plus poétiques : on aime agiter l’eau des seaux ou nous avons mis des algues vertes et roses, les plus légères, translucides et fragiles pour protéger notre pêche du soleil. On les fait bouger comme une aile de papillon et les couleurs se mélangent par transparence comme sur une palette de peintre.


Les adultes, eux s’affairent à pêcher la crevette avec leurs grands haveneaux de bois, soit à partir du bateau, soit à pied. Mamé est accro de pêche à la crevette. photo_yj_06 Elle ne met pas de maillot mais enfile une grande blouse blanche, fermée entre les jambes par une épingle à nourrice. Elle part, toute seule, soulever les goémons le long de la rive. Il arrive qu'elle se mouille jusqu'à la taille. Elle peut y passer des heures seulement chassée lorsque la marée montante l'oblige à abandonner.

Quelques fois une grosse anguille se laisse piéger. Elle fera le bonheur de "Pissouli" le vieux chat blanc jaunâtre de la maison. Le soir même, ma grand mère tracera sur ce serpent qui me fait peur, un collier avec son couteau et le déshabillera, encore vivant et gigotant avant de le cuire à la poêle ou il se tortille encore.. Parfois, un hippocampe s'est perdu dans le fond du filet, il sera confié au pharmacien, Monsieur Guilloux.


A part sa séance de pêche, Mamé apparait toujours sur les photos habillée "en ville" et avec un chapeau, son "taupé" même lorsqu'elle cuit le bouquet.
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A midi, c'est le grand rassemblement et les préparatifs du repas.
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On étend une grande bâche sur l'herbe, dans le haut de la prairie et les mets et boissons prennent place au milieu. On s'assied par terre et on distribue les assiettes, verres, couverts, sauf le couteau que chacun possède dans la poche. On prend son temps, on bavarde, on rit, on chante, on mange, on boit, on s'essaye à la lutte...

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Enfin on fait ce que l'on veut en prenant tout son temps. C'est la détente complète après une semaine de travail. On travaille dur mais on sait profiter de la seule journée de la semaine où tous les soucis sont oubliés. Nous, les enfants, passons l'après midi à nous déguiser avec les feuilles de châtaigniers. On se sert des aiguilles de pins pour les assembler. On se confectionne des couronnes, des bonnets, des jupes avec traîne, et autres créations éphémères. J’aime bien me faire une couronne surmontée de deux feuilles pour faire une coiffure de peaux rouges. On fait des plumes légères avec les mêmes feuilles. Il suffit d’en enlever la partie qui se trouve entre les nervures en coinçant la base avec le pouce et l’index et tirant vers le bord de la feuille. Il reste le squelette, tout léger et tout doux. Il peut servir à chatouiller les copains ou à orner nos chapeaux pour ressembler à Robin des Bois. On égraine les chatons de châtaigniers pour faire du « butun marmous » (tabac de singe). Je demande quelques feuilles de papier maïs à mon grand père qui roule ses cigarettes avec un drôle d'appareil en métal. Papé a souvent un vieux mégot jaune, éteint, depuis longtemps, collé à la lèvre, au coin de la bouche. On fait semblant de fumer car on n’a pas droit aux allumettes mais je sais que certains ont enfreint l'interdiction trahis par leur étouffement, leur toux et leur larme à l’œil … On sait aussi faire des paniers avec les joncs. Ils sont les bienvenus pour recevoir les mures ou les bolos (prunelles) qui nous font frissonner quand nous les mangeons avant que le gel ne les adoucisse. Il y a une profusion de fleurs dans les prairies, pour faire de superbes bouquets, des forêts peuplées d’écureuils pour se promener et y cueillir des champignons à l’automne, des allées de châteaux bordées d’immenses rhododendrons séculaires, que personne ne fréquente et nous osons parfois des incursions jusqu'aux manoir, le cœur battant dans la crainte d’être découverts ou coursés par des chiens… Les dimanches passent dans le bonheur, entourée de parents aimants et d’amis attentionnés.


Les amis étaient nombreux, la plupart venant du quartier Saint Mathieu : Tintin, dit : Tintin "la ficelle" tellement il était grand et mince. C'est lui qui m'a repêchée dans son haveneau lorsque j'avais 2 ans et que j'étais tombée du bateau. Je flottais dans le courant grâce à ma robe en organdi gonflée par l'air, qui m'a servi de bouée. Il me rappelait souvent que j'étais la plus grosse crevette qu'il avait pêchée de sa vie ; Roger le boulanger de la place St. Mathieu ; Henri, Yves et tous les autres qui vivent encore intensément dans ma mémoire.

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En fin d’après midi ou en soirée, suivant la marée, il faut tout remettre dans le bateau, et ré-embarquer.

Paul et moi, fatigués, nous allongeons sur les couvertures étalées sur le plancher pour somnoler tandis que les grands chantent, blaguent et, s’il le faut, lorsque le bateau est encore un peu à contre courant, ils aident le moteur, à la rame ou à la godille.

Lorsque la Baie de Kerogan n’est pas assez pleine pour remplir le chenal, le bateau, ou les bateaux amarrés ensemble, attendent le flux en faisant un dernier casse croûte, pain, pâté Henaff, cidre et vin, en discutant plaisantant et chantant avant d’arriver sur la cale du palais de justice.


A chaque fois je devais dormir car je n’ai aucun souvenir du débarquement, du retour sur la charrette à bras et de mon arrivée dans mon petit lit. Des grands bras forts devaient prendre soin de moi. Je pense que c’est là que j’ai eu les moments les plus heureux de ma vie.


Tout a une fin : un jour Mamé a reçu une lettre anonyme lui découvrant que les « cousines » de mon grand père étaient en réalité ses "bonnes amies"… Dans la famille on ne parlait plus que de « la Belle Hélène » et de « La belle en cuisse », et ma grand mère a demandé la séparation de corps car le divorce n’était pas aussi utilisé que maintenant. Du coup, j’ai perdu Paul mon « bon ami ».

Je ne l’ai jamais revu et n’en ai jamais entendu parler. J'y pense pourtant quelques fois....

JE HAIS LES LETTRES ANONYMES



Les virées dans l’Odet n'ont pas pris fin pour moi et ont continué avec le "Joyeux", bateau de mon père créé par les chantiers Craff, de la série des 7 nains... mais je n'ai fait ensuite ces petites expéditionss qu’avec mes parents et leurs amis. Paul n'était plus là.


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J'ai risqué deux fois de me noyer dans l'Odet. Jamais deux sans trois : j'ai prévu que mes cendres soient dispersées dans cet endroit de la rivière, ce qui sera fait par la S.N.S.M..

LA BOUCLE SERA BOUCLEE...