Yvon LE BIGON EBENISTE A QUIMPER


ci-dessous deux dessins de Olivier PERRIN, l'un intitulé : "Fest an armel"=fête de l'armoire, l'autre :"degemer an armel" : entrée de l'armoire.


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Voici quelques renseignements sur le PARCOURS PROFESSIONNEL de Yvon LE BIGON, mon grand père paternel (sosa 4B) : Après un apprentissage dans divers ateliers de Lorient, Auray et Quimper, il gagne le titre d'ébéniste dans l'atelier LE BLANC à Quimper.
En 1922, il devient patron ébéniste au 38 rue Saint Mathieu à Quimper à la tête d'une vingtaine d'ouvriers et apprentis plus un sculpteur (Jules CUZON), avec seulement une scie à ruban comme outillage.
Yvon a eu pour clientèle des particuliers et entre autre le marchand de canons, le baron KRUPP pour lequel il a exécuté des boiseries pour les murs des pièces du grand batiment qui se trouve à St Guénolé Penmarc'h derrière la "roche des victimes". Ce fut d'ailleurs le premier chantier auquel participa son fils en qualité d'apprenti, dans les années 1930. En 1941 il cède son affaire à Yves LE BIGON (mon père).


Pendant sa retraite, il donne des cours en qualité de professeur de menuiserie et ébénisterie aux cours professionnels de la Chambre des Métiers de Quimper dans les années 1946 à 1951. J'ai deux photos de Yvon avec ses élèves apprentis dont je ne connais pas les noms.



Son fils s'équipera de machines à bois pour poursuivre son activité de "fabricant de meubles",jusqu'en 1967.



diplome lebigon J'ai retrouvé un diplome de 1923 au nom de Yvon LE BIGON portant des mentions en breton.


QUELQUES MEUBLES DES ATELIERS DE YVON LE BIGON




Pour terminer voici un poème de René Guy CADOU poète breton :
Celui qui entre par hasard dans la demeure d'un poète
Ne sait pas que les meubles ont pouvoir sur lui
Que chaque noeud du bois renferme davantage
De cris d'oiseaux que tout le coeur de la forêt
Il suffit q'une lampe pose son coeur de femme
A la tombée du soir contre un angle verni
Pour délivrer soudain mille pleuples d'abeilles
Et l'odeur de pain frais des cerisiers fleuris
Car tel est le bonheur de cette solitude
Qu'une caresse toute plate de la main
Redonne à ces grands meubles noirs et taciturnes
La légèreté d'un arbre dans le matin