Je ne me targue pas de vous faire connaître à fond Jules BONNOT ni les péripéties de sa courte vie (octobre 1876 à avril 1912 soit 36 ans). Internet vous donnera tous les renseignements nécessaires, vrais ou faux, ainsi que la bibliographie ou la filmographie nombreuses sur le sujet. Vous pouvez également vous rendre au Musée de la Police à Paris qui détient de nombreux documents.
Il semble même que Jules n'ait pas été l'homme sanguinaire que l'on veut bien nous présenter. Par exemple un rescapé d'une des attaques a témoigné que Jules aurait tenté d'intervenir auprès de ses complices afin qu'ils n'ouvrent pas le feu. Il aurait crié en s'interposant : "Arrêtez, mais arrêtez donc, vous êtes fous!".
Jules, tué par la police n'a pu avoir de procès pendant lequel il aurait pu bénéficier de circonstances atténuantes étant donné sa jeunesse misérable. Après sa mort, ses complices l'ont chargé pour pouvoir bénéficier de la clémence du jury.
Ce qui me fait également m'intéresser à Jules c'est que je trouve qu'il a beaucoup en commun avec mon grand père, Henri ORMEAUX, avec qui j'ai vêcu une dizaine d'années heureuses à Paris, assez anarchiste dans sa jeunesse, amateur d'armes à feu dont il s'est servi plusieurs fois, anti militariste, super mécanicien comme vous pourrez le voir dans mon site sur les ORMEAUX en Franche Comté, un vrai personnage qui me disait que sa mère, Virginie BONNOT, était cousine de Jules, ce que je n'ai pas pu établir. Henri, né en 1888 n'avait que 12 ans de moins que Jules Il a donc vêcu dans la même période et connu les faits et méfaits de la Bande à Bonnot.
Je me suis procuré le maximum de documents, livres, articles de journaux, bandes dessinées, chansons ou DVD sur le sujet. Mon libraire continue à me signaler chaque parution sur l'affaire.
Pour rester dans le sujet "généalogie" et pour le "fun",Le CEGFC a relevé que dans l'ascendance de Jules et la mienne, vers 1700, il existait un autre personnage assez peu recommandable en la personne de l'Abbé Blaise Nicolas BONNOT (1681-1758), (fils de François BONNOT, SOSA 832B et de Claude TAVERNE) curé de Montécheroux, qui a défrayé la chronique. "Cet écclésiastique, véritable usurier, (il prêtait à 30 %), a rançonné pendant des années "la population de sa commune et des environs. Anx A.D. du Doubs, baillage de Baume, sont consignées les nombreuses "plaintes des villageois. Usurier, maquignon, il scandalise la population d'autant qu'il se trouve en terre "luthérienne. "Il friponne un chacun de sa paroisse en achetant les actions des pauvres paysans à vil prix." ""il est maquignon de chevaux et de boeufs", "il se moque des puissances surtout de Mgr l'Archevêque qui lui aurait "enjoint de payer un pauvre homme, duquel il retenait son bien injusement", "Il fait travailler les jours de fêtes "et les dimanches", "il trafique en toutes choses". Sr les foires, il se fait remarquer par des propos qu'on "n'attendait pas de la bouche d'un prêtre!. Son inventaire après décès fait état de sa fortune : plusieurs maisons "de nombreuses terres, un important capital d'obligations et un cheptel conséquent ! Magnanimes, ses paroissiens " l'inhumerons dans le choeur de l'église..... ". Tous les malfrats ne vont pas en prison....
Mais revenons à Jules BONNOT et j'emprunte quelques lignes à la conférence de Mr Roger CHIPAUX du CGFC. Il a eu la gentillesse de m'en confier le contenu : "On peut "dire simplement qu'il fut, dans son genre un mécanicien habile et précurseur, expert en automobile,"
Très mobile et voyageur (on dit qu'il a vêcu à Londres,où il aurait été chauffeur de Conan Doyle)." "Il a, au hasard de ses rencontres en région lyonnaise ou à Genève, acquis une culture anarchiste qui lui a servi " de justification pour ses activités criminelles.
"Jules BONNOT présente par ailleurs, un aspect tout a fait paradoxal : il y a une trentaine d'années (1968),il était "hissé au Panthéon de la contestation par les sauvageons de l'époque, alors que, de son temps, il était tout à fait "contesté par le milieu libertaire......
"".... De même lorsque je suis allé rencontrer des habitants de la région de Pont de Roide pour les interroger, "certains ne voulaient pas entendre parler de Bonnot (leur homonyme) qui était presque le diable "alors que d'autres le considéraient comme une sorte de saint, qui, selon eux, était parfois revenu au pays dans "de belles voitures, accompagné de femmes très élégantes et distribuant de l'argent aux pauvres."
les difficultés rencontrées par la police pendant la traque de la Bande à Bonnot,et le siège de Choisy le Roi amèneront le Prefet à décider des progrès techniques. Les policiers parisiens obtiendront un armements et des véhicules plus adaptés. Les véhicules automobiles vont remplacer les bicyclettes !!!!!
Voici la liste des méfaits de Jules BONNOT dans les archives de la police : ainsi que quelques armes , et quelques voitures volées et utilisées par la Bande..
D'après Roger CHIPAUX, "la littérature sur Jules BONNOT est abondante mais les auteurs recopient bien souvent ce qu'a dit le précédent sans grand contrôle. Pour la période Franc-Comtoise la référence semble être la revue "Détective" parue en 1938, et pour le reste de sa carrière, le très universitaire "Dictionnaire Biographique du Mouvement Ouvrier Français" de Maitron."
Pour ma part j'ai relevé des images et textes dans :